http://www.bienpublic.com/actu/france/20090523.BPA1071.html
Essais nucléaires dans le Sahara algérien et en Polynésie
Pas d'indemnisation pour les soldats irradiés
La justice a invoqué hier des raisons de procédure pour rejeter les demandes d'indemnisation de douze anciens militaires atteints de maladies mortelles liées aux essais nucléaires français, au moment où le gouvernement admet pourtant enfin sa responsabilité dans le drame.
La Cour d'appel de Paris a simplement estimé que la grande majorité des demandes étaient irrecevables parce que les faits sont antérieurs au 1er janvier 1976, date de création de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction pénales (Civi).
Pour d'autres cas, notamment l'un d'entre eux dont la contamination remonterait aux essais pratiqués en Polynésie en 1983-1984, la cour a jugé que l'ancien soldat aurait donc dû porter plainte devant un « tribunal des pensions militaires ».
Ces arguments juridiques n'ont pas été bien accueillis par ceux qui militent depuis des années pour que, comme les victimes de l'amiante, ces anciens soldats, ou leurs héritiers, soient enfin indemnisés.
Sur les douze, victimes de cancers de la peau, du sang ou des reins, seulement cinq sont encore vivants. « Les salariés sont indemnisés pour la plupart d'entre eux, et les militaires, eux, sont laissés de côté, c'est inadmissible », renchérit Me François Lafforgue, qui défendait les douze. L'incompréhension est d'autant plus forte que le rejet survient cinq jours avant que ne soit présenté, le 27 mai en Conseil des ministres, un plan d'indemnisation, doté de 10 millions d'euros en 2009, pour ces soldats tombés malades après avoir participé à certains des 210 essais nucléaires pratiqués par l'armée française dans le Sahara algérien de 1960 à 1966, puis en Polynésie de 1966 à 1996.
ce qui confirme que se sont pas de bon "employeurs"...
et j'espère que ça ne s'arrêtera pas là... parce que ce n'est pas 12 qu'ils sont mais bien plus.... beaucoup plus...